Une rare monnaie romaine en or a été vendue aux enchères pour 620000 euros le 6 juin 2019. Cette pièce a été découverte par un chasseur de trésors avec son détecteur de métaux dans un champ dans le Kent, en Grande Bretagne.

Vidéo : Une rare monnaie romaine en or vendue pour 620000 euros

Une pièce rarissime connue à seulement 24 exemplaires

Cette monnaie romaine en or qui portait à l’époque le nom d’aureus date du court règne d’Allectus. Cet empereur éphémère a régné en 293 et 296 après Jésus-Christ.

La pièce, qui a été découverte en avril 2019 dans un champ labouré, près d’une ancienne voie romaine, a été vendue par téléphone lors d’une vente organisée par la maison de ventes aux enchères londonienne Dix Noonam Webb.

La pièce était estimée entre 70 et 100000 livres sterling, mais à l’issue d’une rude compétition dans la salle des ventes, par internet et par téléphone, la pièce a été adjugée pour 460000 livres sterling, sans les frais de vente.

Il s’agit d’une des monnaies romaines les plus chères jamais vendues. C’est la première fois depuis 50 ans qu’une pièce de monnaie romaine en or d’Allectus est découverte. Au total seules 24 pièces d’or d’Allectus sont répertoriées. La pièce vendue aux enchères est dans un état de conservation remarquable.

Le détectoriste anonyme qui a découvert la pièce avec son frère a déclaré ceci : “J’avais la permission d’être sur le terrain, un champ fraîchement labouré situé à proximité d’une ancienne voie romaine près de Douvres. Au départ on a trouvé des écrous de vieux tracteurs et des cartouches, mais au bout de 45 minutes j’ai découvert la pièce. J’ai pensé qu’il s’agissait d’un Souverain d’or...

J’ai contacté le British Museum et l’expert, le docteur Sam Moorhead a authentifié et estimée la valeur de la pièce.

Après la vente il a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que le prix final dépasse de 5 fois l’estimation de départ… L’argent de la vente va être partagé avec le propriétaire du terrain qui a lui-même été époustouflé par ce résultat inattendu.

L’heureux propriétaire de cette exceptionnelle monnaie romaine n’a pas dévoilé son identité, mais on peut supposer qu’il est Britannique et qu’il est riche.

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Chronologie des monnaies romaines

Les monnaies romaines sont les monnaies qui ont été frappées entre 400 avant JC et les IVème siècle après JC, d'abord par la République, puis par l'Empire Romain. Au delà de cette date, avec la partition de l'Empire, on peut parler de monnaies byzantines. Cet article reprend de nombreuses informations sur les monnaies romaines primitives, les monnaies de la République romaine, ainsi que celles émises dans les colonies.

Découvrez de très nombreux articles sur les monnaies romaines sous tous leurs aspects. Photos des monnaies : Elsen, Freeman and Sear, Heritage World Coins, GmbH, Hess Divo

Quelques exemples de monnaies romaines d'argent, de bronze et d'or


Les origines des monnaies romaines

 

Les monnaies romaines sont apparues tradivement dans l'histoire de la République Romaine en comparaison avec le reste de la Méditerranée, en particulier en comparaison avec la Grèce et l'Asie Mineure où les monnaies ont été inventées au 7ème siècle avant JC. La monnaie de l'Italie centrale a été influencée par ses ressources naturelles, avec un bronze abondant (les Etrusques étaient célèbres pour leurs productions de bronze et de fer) et de l'argent rare. Le monnayage de la République Romaine a commencé avec quelques monnaies d'argent apparemment créées pour faire du commerce avec les colonies grecques de l'Italie du sud, et de grosses monnaies de bronze coulées destinées à une utilisation dans l'Italie centrale.
 

Rome comptait de nombreux collectionneurs d'objets artistiques, rares et précieux, et il n'est pas téméraire de supposer que les vieilles pièces ou les pièces étrangères, remarquables par leurs types aient fait l'objet des recherches des curieux.

Exemple de Camée Antique

Exemple de Camée présentant Claude et Messaline tirés sur un char de dragons

Camée présentant Claude et Messaline dans un char tiré par des dragons. (Photo BNF). Dès l'Antiquité, les plus beaux objets d'art, dont les monnaies, étaient recherchés par les collectionneurs et les amateurs

P. Aemilius Scaurus, beau-fils de Sylla, avait un écrin de bagues et de camées, outre sa galerie de statues et de tableaux; Pompée et Jules César eurent aussi leurs dactylothèques; les somptueux jardins de Lucullus et de Salluste étaient peuplés de statues grecques; les places publiques et les palais de Rome étaient ornés d'oeuvres d'art amenées à grand frais des villes d'Orient. Si l'on en croit Cicéron, Verrès poussait la passion du collectionneur jusqu'à la plus cynique indélicatesse. Est-il déraisonnable, malgré le silence des auteurs, d'admettre que les belles médailles grecques, en raison des portraits illustres qu'elles représentent, ou des évènements et des légendes que rappellent leurs types, ont provoqué l'attention de ces amoureux des reliques du passé ? Les belles médailles de Syracuse, de Tarente ou de Métaponte n'ont-elles pu, aussi bien que les statères de Rhodes, passionner les curieux ? Puisqu'il s'est trouvé des artistes qui signaient les coins monétaires chez les Grecs, c'est qu'ils caressaient l'espoir de susciter, dans le public, des appréciateurs de leurs oeuvres, des amateurs de leur talent, soit dans le présent, soit même dans l'avenir.

Nous savons au surplus que les vieilles pièces étaient parfois, de préférence aux espèces circulantes, accordées par les princes à titre de récompenses honorifiques ou de libéralités dans les fêtes publiques. C'est ainsi que Suétone raconte qu'à l'occasion des Saturnales, Auguste distribuait au peuple, entre autres dons précieux, des monnaies de toutes sortes de coins, même des pièces à l'effigie des anciens rois ou des pièces étrangères (« numos omnis notae, etiam veteres regios, ac peregrinos »). On ne saurait prétendre, à la vérité, en s'appuyant sur ce texte, que les Romains du temps d'Auguste fussent, pour la plupart, des collectionneurs ou des numismates. S'ils recherchaient les anciennes monnaies, c'était pour les monter en bijoux ou les enchâsser dans les produits les plus précieux de l'orfèvrerie : tous les grands musées possèdent de ces médailles munies d'une bélière, percée d'un trou, entourée d'un cercle d'or d'argent plus ou moins orné.

Collier de Naix (BNF) : des monnaies d'or sont certies dans le collier

Au Cabinet des médailles, la patère de Rennes et le collier de Nasium en sont les spécimens les plus célèbres. Le jurisconsulte Pomponius fait allusion à cette mode romaine qui consistait à utiliser les anciennes pièces dans la parure comme des gemmes : « nomismatum aureorum vel argenteorum veterum quibus pro gemnis uti solent ».

Mais c'était bien évidemment à un autre sentiment, celui du collectionneur de curiosités, qu'obéissaient ces Romains dont nous parle Pline, qui recherchaient avec ardeur les pièces fausses, s'amusant même à les payer plus cher que les pièces authentiques : « Dans l'art du monnayage, dit Pline, on n'étudie que les falsifications; on porte sa curiosité sur un échantillon de faux deniers, et on l'achète au prix de plusieurs deniers de bon aloi ».

A vrai dire, aucune époque de l'histoire n'a été indifférente à ces médailles d'autrefois que le caprice des découvertes ou la persistance d'usages commerciaux livraient à l'examen de tous. La question de l'Evangile de saint Mathieu place dans la bouche du Christ : « Cujus est imago haec et supercritio », n'a jmais cessé d'être posée par les esprits éclairés de tous les âges. Même pour l'époque romaine, il n'est pas impossible de citer des exemples qui prouvent que les historiens savaient, au besoin, invoquer le témoignage des anciennes monnaies, tout aussi bien que les érudits modernes, pour établir la véracité de certains évènements. C'est ce que fait Vopiscus, un des faussaire de l'Histoire Auguste; le cas des monnaies qu'il cite est douteux, mais c'est sa démarche numismatique qui importe ici.

Enfin, à la dernière heure des temps antiques, Cassiodore, le ministre d'Odoacre, lègue aux siècles futurs l'idée de la science numismatique par cers prophétiques paroles : « Monetam facis de nostris temporibus futura saecula commorere », ce qui signifie « Les monnaies émises aujourd'hui témoigneront de notre époque dans les siècles futurs ».

Mais ces témoigagnes, si intéressants qu'ils soient, n'ont qu'un caractère épisodique et occasionnel. S'il y eut dans les temps antiques de véritables ouvrages sur les monnaies, leurs auteurs n'ont envisagé que le point de vue étroitement métrologique. Aristote, dans son histoire des Constitutions des cités grecques, traitait abondamment des rapports et des systèmes monétaires, mais il ne nous en est resté que quelques passages ou des définitions de certaines espèces, recueillis par des écrivains postérieurs. Les grammairiens alexandrins avaient aussi comparé entre eux les divers systèmes de poids et mesures et dressé des tableaux comparatifs où la monnaie avait sa place.

Il ne nous en est parvenu que des fragments recueillis par des compilateurs, scoliastes ou lexicographes des bas temps, dont les plus importants sont Julius Pollux, contemporain de Commode, saint Epiphane, Hésychius de Milet, Photius et Suidas. Dans la littérature latine, ce ne sont guère, non plus, que des définitions, des traditions populaires, des fragments métrologiques que nous glanons épars dans Varron, Festus, Pline, Volusius Maecianus, Isidore de Séville. Varron pourtant avait, dans deux ou trois ouvrages qui sont perdus, ses « Antiquitates rerum humanarum » et sa « Vita populi romani », inséré une histoire de la monnaie des Romains dont il cite lui-même quelques passages dans ces traités sur la langue latine et sur l'agriculture. A ces quelques lambeaux de textes et à ces courtes nomenclatures se réduit ce que nous osons à peine appeler la littérature numismatique de l'antiquité.

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AS DE NÎMES : LE PRIX DES AS DE NÎMES


L'As de Nîmes est une des plus célèbres monnaies romaines frappée en Gaule durant l'Antiquité. Nous proposons ci-dessous une liste d'As de Nîmes présentés avec leurs photos, leurs descriptions leurs prix d'estimation et le prix de vente final.
Ces As de Nîmes ont été vendu notamment par la société de vente aux enchères numismatique belge Jean Elsen au cours de ventes qui se sont déroulées entre septembre 2005 et juin 2008.

Les qualités des monnaies présentées oscilent entre presque très beau, beau et très beau. Les prix réalisés sont indiqués en euros et en dollars, puisqu'il s'agit de ventes aux enchères internationales.
 
On peut voir que les As de Nîmes proposés à la vente se sont toujours vendus, ce qui n'est pas toujours le cas pour toutes les monnaies romaines qui passent en vente aux enchères. Les As de Nîmes se vendent bien : c'est une monnaie célèbre en particulier en France, et la notoriété des personnages représentés à l'avers (Auguste et Agrippa), ainsi que l'originalité du thème du revers (le crocodile enchaîné à un palmier) y sont pour beaucoup. Même les demi-As de Nîmes trouvent facilement preneur (pour plus d'explications sur ces monnaies coupées en deux, cliquer ici : monnaies coupées en deux).

Au sujet des prix réalisés par les monnaies, ils varient entre 45 euros et 370 euros, pour un prix moyen de 134 euros. La qualité des pièces est bien entendu un élément très important pour l'estimation du prix des As de Nîmes.


12 EXEMPLES DE SESTERCES FRAPPES SOUS L’EMPIRE ROMAIN


Nous présentons ci-dessous une vingtaines de sesterces frappés sous l’Empire Romain. Cette page donne un aperçu de la qualité artistique et graphique des sesterces impériaux. On peut voir des sesterces d’Auguste, de Néron de Trajan, ou encore de Nerva et Vespasien.
 
Découvrez 12 exemples de sesterces, une des monnaies romaines les plus connues

Ces monnaies, leurs descriptions et les images qui les illustrent sont issues d’une grande vente aux enchères internationale qui s’est tenue le 27 juin 2008. Cette vente a été organisée par Freeman and Sear (David Sear est un des plus grands spécialistes mondiaux des monnaies romaines).
Les monnaies présentées ci-dessous sont des sesterces frappés sous le Haut-Empire (entre Auguste et Hadrien, c’est-à-dire entre le Ier siècle de notre et le IIème siècle après JC. Il s’agit de la période au cours de laquelle les sesterces réputés les plus beaux ont été produits. Cependant, cet aperçu est incomplet car le sesterce fut d’abord une monnaies républicaine d’argent avant de devenir une monnaie impériale de bronze ou d’orichalque (cliquez ici pour découvrir l’histoire du Sesterce). Et la production de sesterces ne s’est pas interrompue sous Hadrien mais plus d’un siècle plus tard, sous le règne de l’Empereur Gallien, alors que l’Empire et son système monétaire fut proche de l’effondrement. A ce propos, on pourra lire notamment l'article sur les monnaies coulées et la fausse monnaie au IIIème siècle.

Les monnaies romaines, avec les monnaies grecques et les monnaies gauloises, font partie des pièces de collection de l'antiquité les plus recherchées.

Les liste ci-dessous présente de nombreuses monnaies romaines actuellement en vente. Parmi ces monnaies ont trouve des pièces en or, des auréi, dont le prix est très élevé. La liste contient également des pièces d'argent, des deniers mais aussi bien sûr des pièces de bronze ou de cuivre. Certaines de ces pièces relativement abordables. Mais les très beaux sesterces peuvent atteindre des prix aussi élevés que certaines pièces modernes en or !

Monnaies romaines : les meilleures affaires


La monnaie antique la plus chère du monde


La monnaie antique la plus chère du monde est un sesterce de l'Empereur Hadrien vendu deux millions de Francs Suisses lors de la vente aux enchères n°5 de la NGSA à Genève le 3 décembre 2008. On peut voir la photo de ce sesterce ci-dessous (photo copyright NGSA)

Photo de la monnaie antique la plus chère du monde : un sesterce de l'Empereur romain Hadrien


Photo de la monnaie antique la plus chère de tous les temps