Dans son monumental « Dictionnaire des monnaies grecques et romaines », paru en 1905, E. Babelon dresse un liste des trouvailles de monnaies et de trésors dont il a eu connaissance, en cherchant à se rapprocher de l'exhaustivité. Cette liste est considérable et stimule l'imagination de n'importe quel numismate, collectionneur ou prospecteur... Il faut rajouter que cette liste de trésors monétaires s'est considérablement rallongée; citons par exemple le trésor d'Eauze, un des plus connus; établir un catalogue complet de l'ensemble des trésors monétaires petits ou grands relève du travail de titan et une simple liste remplirait certainement un fort volume. Ci-dessous figure la liste de trésors dressée par E. Babelon.
Trésor romain de Hoxne
(Grande-Bretagne)
La statistique des trouvailles de monnaies antique serait non moins éloquente que de pareilles publications. Chaque année on signale des centaines de monnaies inédites; souvent même, ce sont d'immenses trésors que les fouilles méthodiques ou le hasard livrent à notre curiosité, aussi bien en Gaule, en Espagne, dans l'Afrique septentrionale, qu'en Afrique, en Asie Mineure, en Syrie, sur le plateau de l'Iran ou dans les régions occidentales de l'Inde. On n'a pas dressé encore pour les monnaies grecques de statistique des trouvailles qui ont été signalées et bien observées.
C'est au printemps 2007 qu'un exceptionnel trésor de monnaies gauloises a été découvert par une équipe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à Laniscat (Côtes d'Armor). Le trésor de Laniscat est composé de 545 monnaies d'électrum (alliage d'or et d'argent) frappées par le peuple des Osismes. Ce trésor exceptionnel comporte 58 statères et de 487 quarts de statères. Il s'agit du plus important dépôt monétaire jamais découvert en Armorique celtique : 254 monnaies avaient été mis au jour à Kersaint-Plabennec en 1903 (Finistère), 254 à Guingamp en 1934 (Côtes-d'Armor), 184 à Perros-Guirrec en 1933 (Côtes-d'Armor), 53 à Poullaouen en 1853 (Finistère)...
Certaines monnaies sont rares et cet ensemble monétaire contient même des variantes inédites : on relève ainsi la présence de statères du type de Carantec jusqu'ici connus à six exemplaires. Ces monnaies portent à l'avers une tête humaine à gauche, chevelure disposée en grosses mèches. Un double cordon perlé entoure la chevelure et se termine à chaque extrémité par une petite tête coupée. Devant la face, un sanglier. Au revers, un homme monte un cheval non androcéphale à gauche. Il brandit de la main droite une lance et tient, de l'autre main, un bouclier. Devant le cheval, un motif floral. Sous le cheval, un sanglier enseigne.